Faisons les comptes autour de nous : qui joue du cor, du trombone ou de la batterie ? Et qui joue de la flûte traversière, de la harpe et du violon ? Le « choix » d’un instrument fonctionne pour les filles et les garçons comme pour celui d’un métier car « les représentations jouent à plein si on oublie qu’elles sont présentes »*.  Et le sexe des instruments varie… d’une époque à une autre !
Flûte et harpe aujourd’hui majoritairement pratiquées par des femmes, n’étaient pratiqués, pour des questions de morale et de décence, que par des hommes au 19ème siècle… (la harpe parce qu’elle se place entre les jambes, la flûte parce qu’elle se place …)

* Une découverte passionnante (à écouter sur le site de vidéos en ligne Mathilda Éducation) que l’on doit à Hyacinthe Ravet, Musicologue et sociologue, professeuse**, vice-doyenne égalité-lutte contre les discriminations à la Faculté des Lettres de Sorbonne.

** un doute ? Écoutez Eliane Viennot … on dit bien un voisin->une voisine ? Alors, n’en déplaise au Conseil d’Etat, nommons un médecin->une médecine ! Sinon les femmes demeureront sous-visibilisées et sous-représentées dans certains métiers, tant il restera difficile pour les filles de s’y identifier et de sentir qu’elles y auront toute leur place. D’ailleurs ce sont essentiellement les noms des professions supérieures qui sont à démasculiniser… le féminin de boulanger, boulangère, existe et a priori il ne dérange personne !